J’ai avancé très lentement dans les « terres de Sienne » et les « ombres », naturelles ou brûlées, au bonheur enfantin des empâtements. J’ai peint ce que j’appelais des « Murs ». Les Murs se sont ouverts. Le rouge, un jour, a jailli, quasiment hors de la toile. Jour de colère. Il y a des tableaux qui frappent au visage, comme si la perspective émigrait vers le regard ; et d’autres dans lesquels on entre. Je suis passée de ceux-là à ceux-ci, à la respiration plus vaste; Aujourd’hui, les couleurs se superposent, glacis, et glissent, bues parfois par l’ombre ou plage déserte dans l’espérance de la lumière.
Claudie Sikirdji